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Numérisation

Bonneville

Peu connu, ce catalogue de papillons peints, en trois volumes, a été donné à l’UCO le 2 octobre 1950 par le fils d’Arthur Bonneville (1831-1916). Il s’agit d’un manuscrit, par définition unique, et jamais publié contenant des reproductions, au pinceau, de papillons d’une qualité exceptionnelle. Les volume 1 et 2 traitent des lépidoptères d’Anjou (55 planches représentant 574 spécimens), le volume 3 est consacré aux lépidoptères de France.

Quelques explications sont évidemment nécessaires pour mieux comprendre le contexte de cette donation particulière. Il convient alors de se plonger dans le Bulletin des Facultés catholiques de l’Ouest, rubrique « Nos musées et laboratoires » du mois de juillet 1920 (p. 40), où nous retrouvons la première attestation de ce mystérieux catalogue. Arthur Bonneville est évoqué en ces mots : « On devine avec quel amour M. Arthur Bonneville disposa sur ses étaloirs les insectes ailés tombés dans ses filets ; il suffit d’avoir pu examiner les albums où il reproduit au pinceau, avec un rare talent d’aquarelliste, les plus beaux échantillons de sa collection » (id.). Il est également fait mention d’un legs fait, en 1920, par Mme Arthur Bonneville et ses enfants. Ces derniers sont alors chaleureusement remerciés pour le don d’« une merveilleuse collection de papillons, faite avec un soin rare et réunie avec autant de goût que de compétence par M. Arthur Bonneville » (id.) qui avait pour objet principal de venir compléter la collection de coléoptères de Fernand Bonneville (frère d’Arthur) léguée quelques années auparavant. L’auteur de la rubrique conclut sur le fait que ce don permettra à la famille de rester « pieusement fidèle à la mémoire du collectionneur, en faisant profiter de ses labeurs les étudiants de [la] faculté des sciences » (id.). Ce témoignage, tout en attestant des liens précoces qui unissaient la famille Bonneville à l’UCO avant le don du catalogue Bonneville en 1950, insiste également sur le rôle des collections dans l’enseignement universitaire et permet de percevoir l’un des intérêts majeurs de la constitution et de la conservation du patrimoine au sein d’une université ancienne telle que la nôtre.